Ca m’a pris comme une envie d’aller aux toilettes après un Big Mac : il fallait que je change de tête, et vite. Et bien.
J’avais donc cherché sur le net le meilleur coiffeur des alentours. Il m’était déjà arrivé de sortir de chez le coiffeur avec l’envie de me trancher les veines avec le peigne à queue, il fallait donc bien choisir.
Google m’a dit que celui-là était bien.
Il appartenait à une chaîne au nom d’un coiffeur connu et les clients en étaient apparemment contents. De toute manière, je ne risquais pas grand chose, ce n’est pas comme si j’avais décidé de devenir blonde.
Ce que je voulais, c’était de la lumière. J’étais brune, je voulais apporter quelques touches de caramel, pourquoi pas un balayage, pour donner du relief et éclaircir tout ça. Mais attention, surtout pas de mèches visibles, il fallait que ce soit discret. Et si on pouvait laisser les racines telles qu’elles étaient, ce serait perfection.
La coiffeuse a dit ok. Même après avoir regardé les photos que j’avais apporté. Elle m’a même dit que c’était une très bonne idée, que ça m’irait bien.
Alors j’ai fait confiance, j’ai desserré mes fesses et j’ai profité du moment pour lire de la philosophie (Gala).
J’ai continué à faire confiance quand elle m’a fait assoir face au miroir, après le rinçage.
Même si je me trouvais un fâcheux air de ressemblance avec le cochon d’Inde de mon enfance, Fifi.
Je me suis dit que le séchage arrangerait les choses.
Pendant tout le séchage, j’ai essayé la méthode Coué.
C’est joli.
C’est magnifique.
C’est merveilleux.
Je n’ai jamais rien vu d’aussi beau.
On dirait Fifi.
Rien à faire. On aurait pu me donner de la morphine que je n’aurais pas pu trouver ça beau.
C’est simple, j’avais l’inverse de ce que je voulais.
Des mèches entre roux et blond, bien délimitées, qui partaient de la racine.
Je me suis demandé si la coiffeuse n’était pas atteinte d’un trouble du comportement, genre « je fais tout le contraire de ce qu’on me demande ».
Je me suis demandé où était la caméra.
Je me suis demandé si je n’allais pas me faire attaquer par des chasseurs de renards en sortant du salon.
Elle m’a dit que ça allait se patiner.
« Comme Philippe Candeloro ? », je lui ai demandé.
Elle n’a pas rigolé. Elle avait de l’humour uniquement quand elle coiffait.
Je voulais de la lumière, j’en ai eu.
J’étais un lampadaire.
On me voyait dans le noir.
Deux jours plus tard, après avoir déclenché un fou rire à ma soeur, des vomissements à mon mec et une crise d’épilepsie à mon chien, je me suis dit que je ne pouvais pas rester comme ça.
La coiffeuse a donc accepté de rattraper le carnage.
Désormais, je ne ressemble plus à Fifi. Mais je pense avoir quelques points communs avec Cruella. Et je ne parle pas du manteau.
Article plein d’humour ,j’ai bien aimé
Je suis brune aussi et je veux exactement ce que tu veux le problème c’est que je crains d’avoir le résultat que tu as eu, des mèches bien démarquées, j’ai l’impression que les coiffeuses ne comprennent rien et c’est pour ça que je n’aime pas aller au coiffeur ^^
Oh putain, on dirait une coiffure de Confessions Intimes ! Cela dit, après mon déménagement, et donc après avoir quitté une super coiffeuse, j’ai du en trouver un autre. Deux échecs qui m’ont donné envie de me lancer dans une reconversion professionnelle. Pourtant, les deux coiffeuses avaient dit « oui oui j’ai compris, on va faire ça » quand je leur ai décrit la coupe que je voulais, photo à l’appui. Alors je te soutiens. Si tu veux, je t’offre des grosses lunettes de soleil façon incognito ou une perruque…
ouch. Toutes mes condoléances pour tes cheveux! Je n’ai jamais osé faire de mèches/balayage justement parce que j’ai trop peur que ça donne ça! Tu confirmes mes craintes, je me contenterai d’un léger tie and dye! En cas de grosse cata, ça m’est déjà arrivé d’attendre deux ou trois semaines et de refaire une coloration maison naturelle pour rattraper…. De toute façon, les cheveux… Ça repousse! Courage
Les coiffeurs ça n’écoute jamais rien, c’est fatiguant !
Et c’est marrant comme les très brunes veulent toujours éclaircir, moi je fonce tout le temps et encore plus dorénavant que j’ai des cheveux blancs.
Je crois que Fifi aurait adoré…
hum sergio bossi ?
j’ai le coup il y a quelque année, « coiffure ptete un peu boule mais pas trop bébé » => coiffure boule bébé manque de pot je m’étais rasé la barbe, jsuis passé de 27 ans à 16 ans, avec un sac à pc, le chauffeur RATP refusait de m’ouvrir à porte au feu route qui est 2 m après le départ…
Bienvenue au club, il m’est arrivé la même il y a 3 semaines, envie d’éclaircir légérement et je me retrouve décolorée blondasse. Par contre je n’y suis pas retournée, j’attend un peu et je vais retourner voir ma vrai coiffeuse qui j’espère pourra rattraper le massacre……
La dernière fois, j’ai demandé le blond vénitien de Nicole Kidman, j’ai eu le roux d’Yvette Horner. I feel your pain.
Mouahaha. Désolée de ce rire (spontané, mais compatissant). C’est ta façon de raconter les choses aussi. J’peux pas faire autrement. Et j’suis tellement passée par là (j’pense que j’courais après le coiffeur le plus bidon de l’univers) que j’peux que compatir. Aujourd’hui, il ne vaut mieux pas s’présenter à moi comme étant « coiffeuse ». Je leur arracherai les yeux sur le champ et les ferai tremper dans du formol. Bref. J’les aime pas beaucoup beaucoup. Que vas tu faire maintenant ma jolie? Attendre la coiffeuse à la sortie du boulot?
Il y a encore quelques mois de cela, il existait dans le centre de Toulouse, une rue où un salon de coiffure était installé juste en face d’un perruquier. Bizarrement, je n’y ai jamais mis les pieds mais je me suis toujours demandé si le second était un collaborateur du premier ou s’il faisait des ristournes quand on venait de la part d’en face…