C’était une première pour moi. Je ne vis qu’à deux heures de l’Ile de Ré, pourtant je n’y avais jamais mis un pied. La faute aux habitudes, qui me poussent plutôt vers le sud dès que j’ai quelques jours de repos à prendre, ou encore plus haut, en Bretagne. Maintenant, je sais pourquoi tous ceux qui en parlent ont cet air rêveur et ces étoiles dans les yeux. C’est que, l’Ile de Ré, c’est beau.
Je ne suis restée que quarante-huit heures, dont pas mal passées dans l’hôtel Atalante ou à me faire chouchouter au Relais Thalasso. Je n’ai disposé que d’une demi-journée pour visiter l’île. Alors j’avais demandé sur Facebook les endroits à ne pas manquer, les restaurants à tester absolument et, pour le reste, je me suis laissée guider par les panneaux, les routes et mon envie.
Il ne faisait pas beau. Le ciel était chargé, il a parfois plu, les roses trémières qui ornent habituellement les murs des maisons étaient absentes, les rues étaient vides, pourtant il régnait cette magie propre aux endroits qui ont une âme (Francis Lalanne sors de mon corps).
Sur les routes, on croise des vignes, des ânes, des marais salants, des boutiques de produits locaux, des pistes cyclables, des forêts et des villages. Ce sont ces derniers qui m’ont le plus séduite, avec leurs rues étroites, leurs maisons blanches aux volets verts, leurs ports bordés de restaurants, leurs vues sur la mer ou leurs phares majestueux.
On a poussé jusqu’au Phare des Baleines, on a admiré le port de Saint-Martin-en-Ré et on y a découvert un délicieux restaurant bio, les vignes de Sainte-Marie-de-Ré, acheté du sel à Ars-en-Ré, mangé un bon burger à La Flotte, ça sentait l’iode, l’air marin soufflait froid sur nos visages, c’était sauvage et brut, vivifiant et ressourçant.
J’y retournerai, peut-être au printemps pour profiter d’un temps plus clément, même si j’ai aimé découvrir l’Ile de Ré d’hiver, percer sa carapace pour découvrir sa beauté.
Dorénavant, quand j’aurai quelques jours de repos, j’hésiterai entre le sud et le nord.