Quand j’ai su que j’allais tester un établissement de thalasso à Bandol, j’ai regardé dans Google Images à quoi ça ressemblait. Je suis courageuse, mais quitte à faire 7 heures de voiture, autant que ce soit pour quelque chose de sympa.
Quand les photos se sont affichées, j’ai fait des sauts périlleux arrière, des rondades, j’ai senti un rire hystérique sortir de ma bouche, j’ai appelé ma mère pour la remercier de m’avoir mise au monde et j’ai répondu que ok, je voulais bien me sacrifier.
Mais vraiment parce que je suis professionnelle.
C’est aussi par professionnalisme que j’ai compté les jours jusqu’au départ et que j’ai glissé un maillot de bain et des magazines dans ma valise.
Et que j’ai pris la route en chantant à tue-tête.
Sept heures plus tard, alors qu’on se garait devant l’hôtel***** de l’Ile rousse, un homme souriant est venu ouvrir la portière. J’ai failli crier « Au voleur » avant de réaliser qu’il s’agissait du voiturier.
Lui aussi il est professionnel, il n’a même pas éclaté de rire en voyant l’état de la portière (celle qui aime bien faire des bisous aux poteaux).
En entrant dans le hall, on s’est retrouvés face à une immense baie vitrée qui surplombait la Méditerranée.
Mouais, pas mal.
Une personne nous a accueillis et une autre nous a guidés jusqu’à notre chambre, à travers les couloirs de l’hôtel décorés avec goût.
Mouais, pas mal.
La chambre était immense, le lit king size, la salle de bains démente et la terrasse offrait une vue imprenable sur la Baie de Rènecros.
Mouais, pas mal.
La personne qui nous accompagnait nous a expliqué le fonctionnement des équipements de la chambre, a répondu à nos questions et nous a quittés.
C’est là qu’on s’est mis à sauter partout et à pousser des petits cris.
Mouais, pas mal ? Tu parles, c’est un truc de fou !
Après avoir pris quelques photos pour narguer les copains sur les réseaux sociaux, on a enfilé peignoirs-tout-doux et chaussons, direction le parcours marin. Une immense piscine à 32 degrés, pleine de jets massants et de bulles.
J’ai immédiatement repéré l’endroit où je suis restée une bonne heure : un transat immergé, dans lequel on s’allonge face à la mer en laissant les jets s’occuper de notre corps.
C’est de là que j’ai immortalisé le coucher de soleil en appréciant la chance qu’on avait d’être là.
De là aussi que j’ai bousillé mon téléphone qui a visiblement mal supporté l’humidité ambiante.
Note pour la prochaine fois : Prévoir une housse étanche.
Note pour la prochaine fois : Arrêter de narguer les copains.
Après tant d’efforts, il nous fallait un réconfort de taille.
Une bonne douche dans la baignoire de luxe, un bol d’air frais sur la terrasse et hop, on file au resto, en espérant qu’on ne va pas nous servir des plats light et sans saveur.
Bon, je ne fais pas durer le suspense plus longtemps. Je n’ai jamais mangé dans un resto aussi bon. C’est du gastronomique, du vrai, je me serais crue dans Top Chef.
Avant, je croyais que l’expression « ça explose en bouche » concernait les bonbons qui pétillent sur la langue. Maintenant, je sais ce que ça veut dire.
C’était juste magique. J’ai envisagé de demander au chef de venir vivre avec moi et me faire ces plats tous les jours, mais je me suis dit qu’il allait me prendre pour une folle. Non ?
Le lendemain matin, c’est un petit déjeuner qui nous a réveillés.
J’ai failli pleurer d’émotion en ouvrant les rideaux et en découvrant le paysage magnifique, les bleus du ciel et de la mer qui rivalisaient d’intensité. Et puis je me suis rappelée que mon chocolat chaud m’attendait.
Petit déj délicieux suivi d’une balade sur les rochers, à m’extasier.
« Hooooo t’as vu comme elle est transparente l’eau ? »
« Haaaaaaa je n’ai jamais vu une eau aussi transparente ! »
« Hiiiiiiiiiiiiiii l’eau est encore plus transparente que ton ex ! »
J’aurais pu rester là des heures, mais les soins m’attendaient.
C’est dur, je ne vous le fais pas dire.
La torture a commencé par un bain hydromassant. On m’a immergée dans une baignoire, face à un hublot qui donnait sur la mer, avec une mousse qui ressemblait à un nuage et des jets qui m’ont massée de la tête aux pieds.
Le calvaire a continué avec un enveloppement d’algues. Je dois vous avouer que j’appréhendais un peu ce soin, en bonne claustrophobe que je suis. Je m’imaginais saucissonnée dans du cellophane, je pense que j’ai trop regardé Dexter.
Finalement, j’ai fini le soin avec un filet de bave qui s’échappait de mes lèvres et sans doute quelques ronflements.
On a continué à me faire du mal en m’imposant un modelage à l’huile, dont je suis sortie déboussolée.
Le coup de grâce m’a été donné sur un matelas à eau qui m’a massée de haut en bas et de bas en haut.
Je suis sortie de là le sourire aux lèvres, je crois qu’on aurait pu m’annoncer que Matt Damon était marié que je l’aurais bien pris.
(ah bon, il est marié ?)
On est partis enchantés de cette parenthèse, en promettant au monsieur de l’accueil de revenir vivre ici très vite, qu’il nous réserve sa plus belle chambre à l’année.
On a menti, mais si on en a l’occasion, on y retournera aux beaux jours pour profiter de la piscine extérieure qui nous faisait de l’œil.
Et voilà qu’en bonne « SM » je reviens me prendre une 2nde couche de « ginie était en thalasso dans un endroit trop subliiiime!!! Et j’suis (re) jaloooouse! Comme si ça ne m’avait pas suffit la 1ère fois sur femmesweetfemme…pfff…tout ça pour lire un peu plus que ma « dose quotidienne »…et voilà, maintenant j’veux retourner en thalasso moi aussiiiiii!!!
Hahaha ! Je comprends, je repartirais bien aussi 😉