Pour les naturopathes, il est très important de vivre avec les saisons. De respecter les produits qui nous sont offerts en fonction des périodes et correspondant à nos besoins du moment. Alors, que mange t’on au printemps pour sortir de l’hiver en forme et en douceur ?
Pissenlit et sève de bouleau
L’être humain est comme les animaux, il vient de la nature, merveilleusement bien faite au niveau des saisons. C’est pour ça que l’été, lorsque l’on a chaud et soif, elle produit des pêches et des melons ; alors que l’hiver apporte son lot de courges et pommes de terre pour combler nos besoin d’aliments très nourrissants.
C’est pour cette même raison qu’au printemps, la nature nous offre les repousses comme le pissenlit ou encore la sève de bouleau que l’on peut extraire soi-même (encore faut-il avoir un bouleau à proximité et savoir à quel moment pratiquer cette extraction !). Ces deux éléments naturels ont des pouvoirs drainants, parfaits pour aider à éliminer tout ce que le corps a accumulé durant l’hiver. Un moment de l’année durant lequel on se laisse gagner par la sédentarisation, au cours duquel on mange plus tout en éliminant moins.
Si la sève de bouleau peut donc se trouver directement à la source (si c’est la méthode que vous employez, penser à reboucher le trou avec de l’argile afin qu’il cicatrise et à remercier l’arbre pour son généreux don), il est également possible de s’en procurer dans des magasins bio où elle est vendue en cubis dans le cadre d’une cure, un verre par jour pendant trois semaines. La sève de bouleau, avec son petit gout végétal bien agréable se boit très facilement.
Le pissenlit (à choisir petit car sinon c’est immangeable) se ramasse dans les prés et se mange en salade, accompagné d’une vinaigrette à l’huile d’olive ou de colza. Son effet drainant est également bienfaisant pour le foie, la vésicule biliaire et le système rénal. Pour ceux qui n’auraient pas la chance de disposer d’un pré à portée de main, le pissenlit se vend aussi sous la forme de gélule et de teinture mère.
Mono-diète
De tous temps et dans beaucoup de religions il a souvent été question de périodes de jeûne. L’idée, à la sortie de l’hiver, est d’alléger son corps notamment au niveau digestif, de se soulager en mangeant moins, surtout après une période où l’on a beaucoup mangé. Au printemps comme à l’automne, il peut donc être bon se faire une mono-diète, c’est à dire de ne manger qu’un seul aliment. En automne vous pouvez opter pour le raison par exemple, pour coller avec la saison. Au printemps, une mono-diète « améliorée » peut-être envisagée : il s’agit alors de ne manger que des légumes sous toutes leurs formes (salade, soupe, jus, cru, cuit…) sur une période allant d’un jour à une semaine.
Attention, une mono-diète se prépare en amont et il est toujours conseillé de la pratiquer en se faisant accompagner.
Article réalisé en collaboration avec Carine Serpollet, naturopathe à Aime (73210), 138 rue de l’église. +33 (0)6 73 33 15 63.