Montrer en permanence qu’on est le meilleur, le + beau, le + looké, le + liké… est devenu la norme d’où “Une tyrannie du paraître”, titre d’un livre de Gérard Bonnet, psychanalyste.

Alors qu’il semble être obligatoire de s’exhiber, de raconter sa life, de ressembler aux créatures des magazines et d’être parfait à tout prix… il y a de quoi disjoncter quand on ne souhaite pas se prêter au jeu du je à n’importe quel prix.
D’où l’intérêt de lire “La tyrannie du paraître” du psychanalyste Gérard Bonnet pour comprendre et pousser un soupir de soulagement puisqu’il écrit tout haut ce que beaucoup vivent/ressentent/pensent aux tréfonds d’eux-mêmes, là où cela fait mal. Une vraie souffrance.
Face à une telle injonction sociétale (être au top tout le temps), on a vite fait de se sentir isolé, moche, pas à la hauteur, nullissime. Gérard Bonnet le résume clairement : “Peut-on contourner l’exhibitionnisme ambiant, se réaliser sans se perdre ou se renier, quand il faut se montrer pour exister ?”
De nombreux exemples (“Je suis invisible”, “J’appréhende”, “Je ne suis pas moi-même avec les autres”…) enrichissent ce livre y compris lors du décryptage de phobies sociales invalidantes.
Une fois posé le contexte, l’auteur nous invite notamment à “Rentrer en soi sans s’isoler”, “Transformer sa honte en fierté” tout en proposant des leviers de changement afin de ne pas tomber dans l’inhibition ou l’exhibition totale.
Info+: Gérard Bonnet est psychanalyste. enseignant et chercheur. Il est membre sociétaire de l’Association psychanalytique de France et auteur de nombreux ouvrages. Il a créé l’EPCI (Ecole de propédeutique à la connaissance de l’inconscient) où il dispense un enseignement destiné à un large public.
“La tyrannie du paraître” de Gérard Bonnet, éditions Eyrolles, 224 pages, 18,00 € (prix mentionné à titre indicatif).
Crédit photo : Merci à photolibre.fr pour ce « Me » genre me too, it’s me, look at me… Autrement dit, et moi et moi.
entièrement d’accord pour vivre heureux fuyons ces célébrités de pacotille. Oser être soi avec ses défauts.
C’est triste de penser qu.on existe qu.a travers le regard des autres et les like.